poésies, rimes et autres subtilités
2 Avril 2016
Liberté, Egalité et Fraternité
C’était notre devise jusqu’alors respectée ;
Trois ans auront suffi à la déshonorer.
Nous étions prévenus pourtant de ce projet,
Mais nul n’a écouté ce président replet :
« Le changement, c’est maintenant », on en voit les effets.
Liberté ? Un concept largement dévoyé
Où dire des évidences vaut menaces et procès,(1)
Où des caricatures sont vues comme un danger ;
Un blasphème à l’égard du prophète mahomet,
Comme une provocation qui donne permis de tuer ;
Quand sur la religion chrétienne, on peut cracher,
Sans que les auteurs soient menacés, inquiétés.
Le rire a ses limites, par la gôche, encadrées.
Liberté ? Illusion d’un monde presque parfait,
Entre la loi sur le renseignement votée (2)
Qui induit surveillance, contrôle des vies privées
– Orwell, dans un roman, l’avait préfiguré -,
Sous prétexte qu’il faille contre les djihadistes lutter,
Et la répression accrue sur les vaches à lait,
Entendez-là, le conducteur bon à presser,
Intarissable source, moyen de subsister. (3)
Egalité ? C’était sûrement une bonne idée
Avant que s’en emparent lobbies LGBT,
La théorie du genre et ses ABCD,
Qui veulent nous faire croire et surtout accepter
Qu’on est pareils, idem, identiques, formatés
Les hommes et les femmes sont égales, endoctriné-e-s (4)
Mais certain-e-s plus que d’autres, sus à l’altérité,
Le mâle blanc hétéro étant fort peu prisé.
Egalité ? Pour n’être pas discriminé ;
C’est qu’au pays des droits de l’homme revendiqué,
Il ne faut surtout pas être mis de côté.
La race, le sexe, ou le fait d’être handicapé
Vous valent une attention, disons, privilégiée.
Une prof aveugle a ainsi été recrutée…
Pour surveiller le bac, et un autre fiché
A pu être embauché sur un site classé !
Fraternité ? Une menterie étatisée,
Sémantiquement déviée de son objet premier,
Qui était d’accueillir au mieux les étrangers,
Mais ils ne venaient pas de lointaines contrées.
France, terre d’asile pour le tiers de l’humanité
Par des ethnomasochistes autoproclamés,
Qui voudraient le Français de souche éradiquer,
Au profit d’une providentielle diversité.
Fraternité, ou perverse culpabilité.
l’Autre est, aux dépens du natif, favorisé
Ses exigences systématiquement acceptées (5)
Et adulées, quand elles ne sont pas devancées
Par une clique de bobos aux consciences apaisées,
Entre antifas, génération des enchantés (6)
Soixante-huitards béats aux fantasmes tarés,
Du moment que ce n’est pas à proximité…
C’est que ces défenseurs de la promiscuité,
Du vivre-ensemble et tant d’autres slogans scandés
Sont moins vindicatifs pour leur propre quartier,
Aimer l’Autre, c’est bien, mais ailleurs c’est parfait !
222 pseudo-stars se sont impliqué-e-s, (7)
Par la situation, profondément choqué-e-s,
Elles ont écrit une lettre, histoire de dénoncer
Les conditions de vie des migrants sans papiers.
Ces belles âmes à l’indignation conditionnée
N’ont fait de foin ni poussé même des cris d’orfraies
Quand Odette, Maryvonne avaient dû faire les frais
De leur vision du droit à la propriété.
222 personnes dites personnalités,
Enfin, selon leur échelle de notoriété,
Intiment ordre au lambda de les assimiler
Quand eux se gardent bien de vouloir participer.
Alors qu’il suffirait, toutes proportions gardées
Qu’ils prennent trois migrants dans leurs mille mètres carrés.
Nul doute que l’on saurait les en féliciter
Et leurs actes avec leurs paroles s’accorderaient.
Liberté, égalité et fraternité,
Une devise autrefois strictement appliquée.
Mais ça, c’était avant toutes ces billevesées,
Le socialisme et son lot d’imbécillités.
Le changement c’est maintenant, l’épitaphe des Français :
Servilité, diversité, hostilité.
Oreliane
(2) http://www.lexpress.fr/actualite/politique/loi-sur-le-renseignement_1669989.html
(6) http://tribunelibre.over-blog.com/2015/06/une-generation-bien-malade.html
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