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Rimailles d'Oré

poésies, rimes et autres subtilités

A Deneuve, Aznavour, Lavoine et toute la clique…

A Deneuve, Aznavour, Lavoine et toute la clique…

Ah les belles âmes bien nées… de la dernière minute,

Qui se foutent copieusement de leurs propres sdf

Pas assez médiatiques, façon pub unicef,

Et, pour les clandestins, nous jouent des airs de flûte.

Les jolis démocrates qui clament haut et fort

Leur volonté d’accueil des migrants et consorts,

Qui, leur dernière chemise, donneraient pour satisfaire

Aux exigences règlementaires du savoir plaire.

Les bons républicains qui brandissent leurs valeurs

Comme exigence sine qua non de leur bonheur,

La générosité et l’humanitarisme

En réponse à la xénophobie, au racisme.

Les citoyens modèles qui vénérent l’Etranger,

Devenu de la mansuétude, mètre-étalon,

Celui qui s’y refuse devra être jugé.

Et ces associations qui profitent du filon,

Cette manne de subventions ne saurait se tarir,

Tant de biberonnés à l’Ailleurs à nourrir.

Et puis les autres, en manque de notoriété

Qui n’ont pas trouvé mieux pour enfin exister

Que vous sommer de faire preuve de fraternité

En s’exonérant de cette solidarité.

Des Deneuve, Aznavour, Lavoine, et toute la clique

Qui donnent des leçons mais ne se les appliquent.

C’est facile de parler de réponse collective

Quand dans les beaux quartiers, on fuit ces forces vives ;

C’est bien beau d’exhorter à la bonté chrétienne

Enfin surtout à celle des autres et pas la sienne.

La larmichette à l’oeil, trémolos dans la voix,

Coeur sur la main et charité en bandoulière,

On jurerait presque leur affliction sincère,

Si on ne les savait pros de la langue de bois.

Le concours est lancé, les enchères sont ouvertes,

Les paris pris, ça se bouscule au portillon,

Anticapitalistes, porteurs de goupillon,

Rivalisent dans l’aboutissement de leur perte.

Dans l’espoir de pouvoir se donner bonne conscience

Ils nous refont le coup du camp de la tolérance,

L’indignation sélective et obligatoire,

Les yeux grands fermés sur l’invasion migratoire.

Au nom du vivre-ensemble, va falloir se pousser

Pour faire place à cet Autre donné gagnant-placé.

L’Autre et son légendaire pouvoir de séduction

Qui fait certaines créatures frétiller,

Joindre l’utile à l’agréable, sainte mission,

N’étant plus guère par les Français émoustillées.

L’Autre, nouvelle icône de cette compassion

Qui s’émeut du lointain et ne fait attention

A ce sans-abri qui meurt dans l’indifférence.

Puisqu’on vous dit : l’immigration est une chance !

Tant pis donc pour Mamie qui n’a pas à manger

Qui, pour ce faire, le soir doit curer les poubelles,

C’est du dernier chic d’accueillir un étranger,

Ca vous a un côté pasionaria rebelle.

Quant au laissé-pour-compte, là en bas de la rue

Dont la vie fut loin d’être un long fleuve tranquille,

Aux yeux de ces gens-là, il n’est qu’une verrue

Qui défigure la vue, dit l’épouse de l’édile.

Voir en direct une civilisation mourir,

Fille aînée de l’Eglise, voilà ton châtiment

Ou quand l’ethnomasochisme devient un délire,

Puisqu’aux chrétiens, tu préfères les mahométans.

Oreliane

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